La vie ordinaire
Dans son film, Ben Stiller à la fois devant et derrière la caméra, joue le rôle de Walter Mitty, un homme bien sous tout rapport.
Travaillant à Life, magazine en passe de devenir numérique, il occupe ses heures au département photo, où il est responsable des négatifs. Un jour, il s’inscrit sur un site de rencontre sur lequel il retrouve sa collègue de bureau, alias Kristen Wiig. Ne sachant comment l’aborder, il décide de lui envoyer « un wink »-clin d’oeil. Des problèmes techniques l’empêchant de parvenir à ses fins, il prend contact avec l’équipe du site qui se met à lui poser tout un tas de questions pour renseigner son profil, jusqu’alors incomplet.
Une prise de conscience
C’est lorsque l’assistance technique lui demande quels lieux il a visités, quels ont été les faits dont il est fier, que Walter se remet en question. Celui qui vivait dans un univers onirique, se « déconnectant » du monde réel le temps d’imaginer la scène qui pourrait alors se jouer s’il en avait le courage, ou qu’une situation rocambolesque devait intervenir.
Autre coup de pouce du destin : pour le dernier numéro de Life, un cliché envoyé par un célèbre photographe-Sean Penn, doit être la dernière couverture de l’édition papier du magazine. Or ce cliché, le n°25, est manquant…
Une chasse au trésor
Dès lors, Walter n’aura de cesse de chercher cette fameuse photographie, si précieuse. A la quête du Graal, il affronte les situations les plus périlleuses, mais avant tout, il se confronte à lui-même. Sa soif d’aventure est enfin satisfaite; il peut désormais vivre des situations dont il n’avait osé rêver, même lors de ses instants « déconnectés ».
A travers ces moments d’aventure, c’est aussi une formidable épopée humaine qu’il aura la chance de vivre.
Pour toucher le Graal
Plus que jamais, Ben Stiller s’est accompli, en tous cas sur le plan cinématographique. Il surprend le spectateur par une sensibilité palpable et une réalisation d’une finesse hors pair, ainsi que d’une extrême beauté.
Au-delà de l’esthétique de la photographie, le réalisateur nous rappelle ici que rien n’est jamais définitif, et surtout, (ONLY) SKY IS THE LIMIT.
Les rêves ne le restent que si nous ne les réalisons pas.