On rêve en attendant Bojangles

BOJANGLES Affiche

L’intrigue se passe durant ce qu’on suppose être les années 70. Un jeune homme raconte le couple, puis la famille formée par ses parents. Ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Leur vie est un tourbillon, leur vie est une fête permanente. Au centre de tout, sa mère, véritable feu follet, qui les entraîne dans un tourbillon de poésie chimérique. A force d’aller très loin, elle finit par aller trop loin, ce qui n’empêche pas père et fils de faire en sorte que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

BOJANGLES
(c) Evelyne Desaux

En attendant Bojangles, une pièce poétique

D’aucuns diraient que Boris Vian et sa célèbre écume des jours n’est pas loin. Oui, sans doute. On ne peut nier l’influence de Vian quand bien même elle ne soit pas revendiquée. Mais en ce qui me concerne, j’ai tout simplement été transportée par les mots, le jeu des comédiens, sans y voir sans cesse une référence. Il est d’autant plus difficile d’écrire sur cette pièce qu’elle se vit au lieu de se décrire. Je pourrai, à titre exceptionnel, employer la 1ère personne pour vous parler de MON ressenti, mes pleurs, à la fin de la pièce, comme orpheline.

En attendant Bojangles, un jeu exceptionnel

Mais bien sûr, comment ne pas parler du jeu des trois comédiens qui composent cette famille ? Comment ne pas parler du jeu d’Anne Charrier, de Didier Brice et de Victor Boulenger, jeune homme stupéfiant de talent et au phrasé singulier. L’une est vive, l’un est vivant et l’autre est plus sérieux mais tous les trois s’aiment, vivent et pas qu’à moitié. La symbiose de ces 3 là s’impose à nous comme une évidence, mais elle n’est évidente que grâce au talent des protagonistes qui les incarnent.

BOJANGLES Photo Voiture_Libre de droits (c)Evelyne Desaux

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