Pour son premier long métrage, Tristesse Club, à l’affiche le 4 juin, ce jeune réalisateur s’est entouré de Vincent Macaigne, Ludivine Sagnier et Laurent Lafitte (de la Comédie Française). Rencontre.
Un réalisateur, un univers.
Vincent Mariette c’est avant tout un univers. Son précédent court métrage, Les Lézards (2012) rend parfaitement compte de son originalité : à la manière d’En attendant Godot, deux hommes attendent une femme…dans un hammam. L’un d’eux, joué par Vincent Macaigne, a donné rendez-vous à une parfaite inconnue rencontré sur Internet. Ambiance.
« J’aime faire naître de l’absurde de ces situations, bien qu’ancrées dans une certaine réalité…Il s’agit d’une direction narrative tendant vers un léger onirisme, un pas de côté par rapport à la réalité. J’y ai mis un varan, Aussi j’avais envie d’y faire figurer une femme aux seins nus » confesse le réalisateur. Une femme aux seins nus dans un hammam, pas tellement exotique, si ?
En réalité, il s’agit plus d’obsessions, petite anecdote de tournage de Tristesse Club « J’avais envie d’une machine artisanale qui lançait des balles. [On l’aperçoit dans la bande annonce] ; eh bien j’ai assisté à la construction des plans, à la moindre étape de sa réalisation, on a fait venir un expert de Paris quand la machine a rencontré un problème. Suivre étape après étape la fabrication d’un objet pour un film est absolument normal et pas original. Là où c’est intéressant, c’est le plaisir à l’élaboration d’un truc absurde. Que la fantasmagorie du papier devienne concrète.» Intéressant, de réaliser ses rêves d’enfant, non ?
Vers un genre nouveau
Au sujet de Vincent Macaigne : « il fait des comédies mélancoliques », pour les journalistes, « des comédies décalées ». Son genre, il reste non pas à inventer mais à être appréhendé. Ce qui certain, c’est que ce jeune réalisateur de ** ans est un garçon plein d’avenir, qui a déjà signé ses lettres de noblesses en récoltant plusieurs prix pour ses précédents courts métrages.
Cet ancien de la Femis n’a pas dit son dernier mot au cinéma français, ça pourrait même être lui qui en écrit une nouvelle page, en proposant un nouveau genre… Le sien.
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