Je redoutais beaucoup le moment où j’irai voir ce documentaire. Je redoutais la maladie à l’écran. Je redoutais la douleur des enfants à l’image et dans la vie. Un dimanche après-midi, au moment où le ciel a commencé à s’obscurcir après un soleil éclatant, j’ai ressenti cette urgence, moi qui avais pourtant l’intention de voir une comédie populaire. Je ne regrette pas mon choix, et je vais vous expliquer pourquoi.
Et les mistrals gagnants : ces enfants, ces petits soleils
Anne-Dauphine Julliand filme Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. On le sait, ces enfants ont le point commun d’être tous malades. Oui mais non, ce documentaire parle d’abord d’enfants extraordinaires dans le sens où ces petits êtres rayonnent malgré la maladie, malgré les souffrances incroyables qu’ils doivent endurer, pour qui même la morphine est parfois impuissante. Ces enfants ont surtout en commun cette aptitude à croquer la vie.
Et les mistrals gagnants : ces enfants, ces petits soldats
Evidemment, les traitements ne sont pas simples, évidemment ils ont mal. Mais ce n’est pas ce que s’est attachée à filmer la réalisatrice. Elle filme avant tout la vie, mais puisque leur vie est faite de traitements douloureux, et surtout répétitifs, c’est aussi cela qu’elle filme. Ces enfants vivent leur vie normalement et ces derniers sont prises comme des parenthèses dans une enfance hélas maltraitée par l’existence. On ne peut que féliciter et soutenir les parents pour leur courage à toute épreuve.
« Quand je serai mort, je n’aurai plus mal ».
« Etre malade n’empêche pas d’être heureux ». « Pour moi ce n’est pas difficile, mais pour vous je sais c’est difficile ». HAKUNA MATATA
Ces sont ces dernières phrases qu’il faut retenir.