Ce film centre son intrigue autour d’un moment décisif dans la carrière des deux tennismen, le tournoi de Wimbledon en 1980. Pour l’un, la réussite de ce tournoi marquerait sa 5è victoire lors de ce championnat, pour le second, un tournant dans sa carrière de jeune tennisman.
Borg&McEnroe : Un film savamment ficelé
Que l’on aime ou non le tennis, on entrera immédiatement dans ce film. L’intrigue est certes tournée autour de la pratique sportive,mais plus que la compétition, ce sont les personnalités des joueurs qui sont mises en avant. Borg est présenté comme un être mutique, prenant énormément sur lui.
McEnroe à l’inverse est impétueux, prêt à démarrer au quart de tour. Ses colères sur les courts l’ont rendu (tristement) célèbre. Ce sont avant tout ces deux personnalités que le film cherche à confronter. Quoi de mieux que ce tournoi, décisif pour les deux joueurs, pour inscrire une nouvelle page de leur histoire ?
Le film s’attache également à dépeindre les relations entre Borg et sa compagne, sorte de Brigitte Macron avec bien moins de caractère, mais aussi entre McEnroe et son père, dont il attend beaucoup.
Quant au jeu tout à fait convaincant des deux comédiens principaux, Sverrir Gudnason et Shia LaBeouf, on reste plus convaincus par l’interprétation de Sverrir Gudnason, plus subtil et donc moins facile à jouer.
Borg&McEnroe : Une mise en scène qui vaut le détour
Ce qui est marquant dans ce film c’est sa mise en scène mais aussi ses indénombrables flashback qui en disent long sur les deux protagonistes.
Le réalisateur nous propose une image soignée et des plans à l’image léchée ; on sent que rien n’est laissé au hasard dans ce film. Lorsque le match décisif a lieu, on peut ressentir toute la tension des deux adversaires, la portée des coups de raquette, l’ambiance du stade de Wimbledon… Evidemment, rien ne vaudra jamais un match vécu puisque pleinement ressenti, mais à cet exercice périlleux, le réalisateur, Janus Metz Pedersen, s’en sort admirablement.
Sortie le 8 novembre.