Pour l’adaptation sur grand écran du roman de Pierre Lemaître qui a connu le succès qu’on sait, Albert Dupontel n’a pas lesiné sur les moyens. Que vaut cette adaptation dont le roman présentait un fort potentiel cinématographique ?
Le pitch ? 1918, la Grande Guerre tire à sa fin. Lors d’un dernier assaut, XX est grièvement blessé en prêtant secours à son camarade et ami Albert. Devenu ce qu’on nomme une gueule cassée, XX en profite pour couper les ponts avec son père avec lequel les relations sont houleuses, en se faisant passer pour mort.
Au revoir là haut : des inspirations d’ailleurs
Dupontel semble clairement s’inspirer de l’univers de Jeunet, par le ton qu’il donne à son film. Tantôt léger, tantôt grave, voire léger sur des sujets graves, on ne peut s’empêcher de penser au réalisateur d’Amélie Poulain.
Par ailleurs, Dupontel donne une tonalité foncièrement grandiloquente à son film par l’omniprésence de la musique. En effet, rares sont les séquences qui n’en comportent pas, comme pour donner une dimension lyrique et donc forcée à l’ensemble.
Au revoir là haut : des prouesses de jeu
La très bonne surprise de ce fim, c’est sans conteste XXXXX, déjà remarqué dans 120 battements par minute, primé au dernier festival de Cannes (il avait reçu le prix du jury). Il impressionne dans ce rôle d’écorché vif, dans sa chair et pas seulement. Il incarne son personnage avec fantaisie, parfaitement crédible dans ce rôle d’artiste avant gardiste, à la pointe des avancées culturelles de son temps.
Albert Dupontel, le réalisateur, campe lui-même un des rôles principaux de son film. De son propre aveu lorsqu’on a l’a rencontré, il ne devait pas jouer dans son film à l’origine, mais le comédien qui devait incarner le personnage d’Albert, drôle de coïncidence, s’est desisté. Le réalisateur a donc repris le rôle au pied levé. Parfaitement crédible, il interpète ce personnage, comme si fnalement, le rôle avait été écrit pour lui.