Une nuit à Paris, Julie fait la connaissance de Guillaume. D’elle on ne sait pas grand chose, de lui, on devine une certaine maladresse. Contre toute attente, ces deux êtres aux vies complètement opposées vont finir par s’entendre. Guillaume est charmé par Julie, qui met un point d’honneur à le repousser, ou plutôt lui résister.
Le jeune homme proposera alors à Julie de l’accompagner durant cette nuit, laquelle ne peut se résoudre à partir. De cette nuit côte à côté, ils ne sortiront pas indemnes. Julie se sentira comme libérée d’un fardeau qui l’oppressait depuis tant d’années. Guillaume, quant à lui, saura exactement ce à quoi il aspire, alors qu’il ne cessait de fuir un présent sans saveur.
Cette balade nocturne plonge le spectateur dans le trouble de ses personnages. Comme noctambules, nos protagonistes sont sans cesse en mouvement, allant d’un lieu à l’autre, comme pour fuir et s’empêcher de penser. D’eux on ne sait pas grand chose sinon qu’ils ne devaient pas se rencontrer. C’est dans ce thème cher à la talentueuse Géraldine Maillet que l’intrigue prend tout son sens.
Passer 1h30, en présence de Julie Gayet et Raphaël Personnaz, soit le temps d’une nuit cinématographique nous plonge dans une profonde rêverie. Leur complicité manifeste ne fait que s’accroître à mesure qu’on avance dans la nuit. Malgré ses réserves, Julie finit par s’abandonner à un Guillaume plus que séduit… Est-ce pour autant la naissance d’une relation ? Va-t-elle survivre à cette douce nuit ? Ce sont autant de questions que laisse en suspens une réalisatrice plus que prometteuse.
D’un point de vue purement esthétique, là encore, le charme opère : les plans sont d’une beauté transcendante. Géraldine Maillet a su nous livrer toute la beauté de Paris la nuit, sans cliché ni faux semblant, sans facilité aucune. Les répliques sont bien senties, parfois drôles, souvent incisives et toujours sincères.
D’After, nous ne retiendrons que la sensualité, la beauté et la vérité.