J’avais quitté Bruno Chiche en 2006 lorsqu’il avait réalisé un des films qui marqua définitivement ma vingtaine, Hell.  C’est plus de 10 ans après que je le retrouve, dans le registre de la comédie.

L’un dans l’autre, avant tout un comique de situation

Le postulat de départ peut sembler improbable, il l’est. Un couple adultère se trouve plongé dans le corps l’un de l’autre à l’issue d’un rapport passionné. C’est ainsi que Pénélope (Louise Bourgoin) et Pierre (Stéphane de Groodt) se retrouvent piégés dans le corps de l’autre. Inédit au cinéma ? Non, souvenez vous de Freaky Friday ou le film dans lequel jamie Lee Curtis se retrouve dans la peau de sa fille adolescente et vice versa.

Dans ce film, tout réside sur le comique de situation ou celui de geste. On prend beaucoup de plaisir à voir nos protagonistes se retrouver dans la vie de l’autre, sans en maîtriser les codes, les habitudes. Les situations sont forcément cocasses, et cette comédie promet quelques perles qui sauront conquérir le spectateur.

C’est ce qu’il faut retenir du film : une comédie qui nous fait passer un agréable moment, un divertissement dans le plus pur style. En revanche, n’allez pas y chercher des références sur le genre ou d’autre réflexion du genre…

L’un dans l’autre, une incarnation très juste

Louise Bourgoin est parfaite dans le rôle du mâle carnivore, fumeur et direct(if). Stéphane de Groodt quant à lui incarne un homme fin, qui aime cuisiner vegan et prendre soin de son corps. L’inversion des rôles est saisissante. Les deux comédiens jouent le rôle l’autre avec beaucoup de talent, sans jamais tomber dans la caricature. Bien sûr, le personnage de S. De Groodt est effeminé et celui de L. Bourgoin, beaucoup plus terre à terre. Mais hormis ces caractéristiques, on ne peut que saluer le jeu des deux comédiens qui s’en tirent admirablement. Quant aux personnages incarnant les conjoints respectifs de ce couple adultère, à savoir Aure Atika et Pierre-François Laval aka PEF, ils livrent eux aussi une interprétation tout à fait juste.