Palo Alto, l’anti american dream

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Dans la famille Coppola je voudrais… la nièce, celle de Sofia, ainsi que la petite-fille, celle de l’immense Francis Ford. Pour son premier film, la cadette de la famille a choisi d’adapter le roman de James Franco, alors producteur de ce premier long métrage. Retour sur un premier film plus que prometteur.

Palo Alto, une plongée au coeur de l’adolescent

Palo Alto, petite banlieue chic de Californie. Teddy, April, Fred et Emily sont quatre adolescents qui se cherchent, se perdent. A la recherche de sensations fortes et testent leurs limites. L’alcool, les drogues et le sexe trompent leur ennui. Leurs errances répétées dans les rues ombragées de Palo Alto les mettront-ils en danger ?

La réalisatrice filme l’adolescence comme rares l’ont fait; la force de Gia Coppola c’est de saisir le moindre sentiment chez l’adolescent, et le mettre en scène avec une grande pudeur. De cette population particulière, elle saisit la peur, la sexualité, les envies, les doutes et les  égarements. Subtile dans son traitement, elle laisse les personnages affirmer peu à peu leur psychologie.

Trois ou quatre ados constituent les personnages centraux de ce film, James Franco est finalement assez anecdotique car contrairement à ce qu’on imagine, il n’est pas un personnage clé. Emma Roberts, elle, est très crédible dans son rôle de jeune fille à la fois mature et fragile, testant elle aussi ses propres limites, ainsi que ses désirs. Les autres personnages masculins sont l’eau et le feu : un adolescent tête brûlée dont on redoute l’influence néfaste qu’il peut avoir sur son ami, moins torturé.

Au fond, ce sont des thèmes extrêmement variés qu’aborde la réalisatrice tels que la peur, l’homosexualité, le désir, la réputation, la sexualité ou encore la bienséance. Les adolescents embrassent toutes ces grandes questions au cours de leur construction personnelle.

Palo Alto, une photographie hors pair

On est d’emblée frappés par la beauté de la photographie de ce premier film de Gia Coppola, toute jeune réalisatrice. Certes, elle a dû bénéficier de l’oeil avisés de ses parents… Sa mise en scène témoigne toutefois d’une grande sensibilité, et d’un regard très avisé sur l’adolescence de son époque, à laquelle appartenait encore il y a peu.

Palo Alto, une bande son sublime

Gia Coppola s’est entourée des meilleurs pour créer un univers musical en parfaite harmonie avec son film. Devonte Hynes a signé la plupart des titres, des sons aériens, à la fois graves et poétiques, à l’image de ce que sont ces adolescents en quête d’eux-mêmes.

On note également la présence de Blood Orange, Mac Demarco qui donne de l’allure à cette bande son.

 

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