Pour son dernier film, Cédric Kahn dont on a déjà vu les regrets ou encore une vie meilleure, revient avec vie sauvage. Tiré d’une histoire vraie, le film traite du fait divers d’un père qui a enlevé ses enfants à leur mère durant une dizaine d’années.
Une ode à la nature
Le réalisateur accorde toute sa primeur à la beauté de la nature. La lumière est magnifique et la photographie, sublime. D’ailleurs, la philosophie de Paco rend hommage aux merveilles de la nature. Avec un mode de vie simple, en harmonie avec ce qui l’entoure, le protagoniste trouve une forme s’épanouissent bien loin des stéréotypes véhicules par la société de consommation. Initiant ses deux fils à ce mode de vie, il leur apprendra à admirer la nature et vivre en accord avec elle.
Un enlèvement sans en avoir l’air
Paco est un père qui souffre de l’absence de ses enfants après que leur mère (Céline Sallette) les a emmenés avec elle mener une vie plus conformiste. Les deux enfants âgés de moins de 10 ans vont alors partir avec leur père pour ne plus revenir ou pas avant des années. Ce père réclamait au juge la garde de ses enfants ou du moins, le droit de les voir plus souvent que pendant les vacances scolaires. Cette demande n’ayant été accordée, il a donc pris sous son aile ses deux jeunes poulains, au détriment de leur mère.
Une justesse dans le jeu
Mathieu Kassovitz et Céline Sallette sont parfaits dans le rôle, sans parler des enfants. L’un est complètement crédible en amoureux de la nature anticapitaliste, anticonformiste. L’autre est très touchante en mère martyre, mère à qui on a volé l’enfance de ses fils. Le jeu des deux enfants éduqués par leur père à la vie sauvage est également époustouflant. On appréciera d’autant plus la palette de jeux des adolescents qu’ils sont devenus : entre révolte et amertume.