C’est le film dont tout le monde parle en ce moment, celui qui ravit, celui qui oppose. Mais que penser réellement du biopic consacré à Dalida, par Lisa Azuelos ?

Dalida, celle qui ne vous quitte pas

Ce qu’on peut concéder au film, c’est la persistance qu’il laisse, après plus de deux heures. En effet, Dalida ne vous quitte pas comme ça et vous sortez de la salle, ses chansons en tête, son histoire en coeur. Car Dalida, c’est quelqu’un qu’on n’oublie pas facilement, elle qui est plus spirituelle qu’on le croit, plus touchante que dans nos souvenirs. Elle n’est pas seulement une grande blonde fine dansant sur des airs de disco, en roulant les R.

Dalida, c’est une amoureuse transie, un coeur d’artichaut qui tombe en amour facilement mais n’est jamais dupe. C’est cette femme là, aimante et lisant Heidegger, que la réalisatrice a voulu montrer. Mais c’est aussi la femme meurtrie, celle qui jamais n’est devenue mère, que Lisa Azuelos s’est attachée à filmer, magnifiée par la sublime Sveva Alviti.

Un biopic au traitement honnête

Bien sûr, il ne s’agit pas du film de l’année, mais à ses détracteurs, on peut aisément répondre qu’ils n’ont pas été touchés par la femme. Bien sur, on peut reprocher le traitement trop scolaire du film : une chanson, une histoire. Certes. Mais au fond, pourquoi va t on voir les films ? Pour être touchés, bien sûr. Pour être surpris par un scénario me répondrez vous, bien sûr, mais quid du scénario quand la vie en a décidé ? Et en l’occurrence, Dalida a décidé pour elle, estimant qu’elle lui était insupportable.

Qu’elle(s) reposent en paix.