Dans son premier film, Jean-Paul Rouve incarnait Albert Spaggiari, le célèbre braqueur. A travers Quand je serai petit, le réalisateur pose un regard tendre sur l’enfance et les souvenirs.

Jean-Paul Rouve incarne Matthias, un architecte d’une quarantaine d’années qui, lors d’un voyage fait une rencontre troublante avec son passé. Il tombe en effet sur un petit garçon dans lequel il se reconnaît et qui, curieusement, porte le même prénom que lui. Il en est sûr, cet enfant est lui plus petit, d’où le titre du film. Il se lie immédiatalement d’affection pour l’enfant, en oubliant sa vie et tout ce qu’il avait construit.

De l’aveu du réalisateur, ce film a pour thème « Et si c’était à refaire ? » Ce film n’est en aucun cas un film fantastique, il est conçu sans effets spéciaux. En revanche, il interroge avec une grande sensibilité les souvenirs et les choix qui orientent nos vies. L’adulte qu’est devenu Matthias aura la possibilité de renouer avec un père hélas parti trop tôt, incarné par un Benoit Poolvorde tout en émotions. La pléiade de comédiens est aussi à la hauteur du projet : Miou Miou, Claude Brasseur et Gilles Lelouche servent fidèlement le film. La bande son et le titre « Je t’aime je t’aime je t’aime »d’Emilie Simon, écrit spécialement pour le film, achèvent de nous émouvoir.

Ce film, d’une grande délicatesse, laisse entrevoir tout le potentiel de son talentueux réalisateur, ainsi que toute sa sensibilité