Pygma-lionnes, la voix des femmes

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Le jeune cinéaste Quentin Delcourt est à l’origine de Pygmalionnes, un documentaire sur des femmes du cinéma français. Devant ou derrière une caméra, elles sont toutes devant la caméra de Quentin Delcourt : elles s’appellent Aïssa Maiga, Hafsia Herzi, Anne Richard, Naidra Ayadi, Stefi Celma, Alix Benezech ou encore Nathalie Marchak, Elisabeth Tanner, Isabelle Gibbal-Hardy, Laurence Meunier.  Hors champ, le réalisateur pose des questions aux femmes qu’elles sont dans le métier qui est le leur, toutes appartenant au milieu du cinéma.

Pygmalionnes : le fond au profit de la forme

De facture très classique, le documentaire de Quentin Delcourt est une succession de témoignages sur des thèmes distincts : tous ont trait à la femme dans le cinéma français, et plus largement l’impact (ou non) du cinéma dans leur vie de femmes. Fort heureusement et même s’ils sont rares, des plans annexes viennent offrir de véritables respirations à l’ensemble.

On traverse ce film sans encombre malgré les réticences, légitimes, que l’on pourrait avoir à l’origine (plus d’une heure trente de témoignages successifs)… La sincérité du propos, l’intelligence des réponses apportées justifient le bien fondé de la démarche de ce cinéaste en herbe.

Pygmalionnes : la délicatesse incarnée

Si les témoignages de ces femmes nous touchent à ce point c’est sans doute par la nature de Quentin Delcourt. A travers ces paroles, c’est l’âme de ce jeune homme qui transparaît. C’est avec son regard qu’on voit ces femmes, parce qu’il les aime profondément et leur voue un immense respect.

A l’ère où le collectif 50/50 20/20 a plus que jamais toute sa place, ce genre de films est d’autant plus nécessaire. Donner la voix à ces actrices, réalisatrices, cheffes opératrices, agentes et exploitantes de salles fait de Quentin Delcourt un pygmalion dont beaucoup devraient s’inspirer ; pour l’heure, que bon nombre devraient écouter.

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