Par ces temps caniculaires, j’ai été prise d’une frénésie cinématographique ; ou plutôt j’ai (enfin) pris le temps de m’adonner à ma passion avec l’envie brûlante de rattraper le temps perdu. Voici donc, le film que j’ai préféré sur les 5 visionnés lors de cette chaude semaine d’été :
3 jours à Quiberon
Ce film est une pure merveille. Pourtant, en rentrant dans la salle alors que le film était déjà commencé, je me suis dit « Lucie, tu t’enfermes dans une salle obscure un samedi matin de juillet alors qu’il fait beau à Paris, pour voir un film en noir et blanc et en allemand sous titré ». Oui, mais au bout de 10 mn, j’ai su que j’avais bien fait de suivre mon instinct. Je ne voyais que Romy à l’écran, sous les traits de la très talentueuse Marie Bäumer. Elle ressemblait à l’actrice disparue à s’y méprendre. Troublant.
Outre cette ressemblance flagrante, c’est avant tout le film et son interprétation qui serre le cœur. On y dépeint une femme fragilisée par une vie peu tendre avec elle et malmenée par une presse toujours plus avide de scoops, fussent-ils faux. C’est à une Romy Schneider à bout de force qu’on a affaire. Et pourtant, la petite malice dans ses yeux n’est jamais loin, cette lueur d’enfance qui a su séduire les foules. On passe donc 3 jours à Quiberon avec Romy, sa meilleure amie ainsi qu’un photographe ami et une journaliste qui doit l’interviewer. De ses douleurs on devine tout, de son instinct de vie on doute davantage… jusqu’à ce que la lumière revienne par ses enfants, pièces maîtresses de sa vie. Romy l’amoureuse, Romy la mère, on nous donne à voir les deux, pour notre plus grand bonheur. Cette femme est un délice absolu, fût-il incarné sous les traits de Marie Bäumer qui nous ramène Romy à la vie deux heures durant. A voir, tôt ou tard.