De prime abord, « Mariage à l’anglaise » est une comédie sympathique, so british, dans la lignée de Love Actually (des mêmes producteurs). De prime abord seulement, car dès les dix premières minutes on sait que l’on a à faire à une comédie pertinente, aux dialogues percutants. Si ce film brille par son intelligence c’est avant tout grâce à ses dialogues, véritables prouesses de style et de cynisme.
L’intrigue, si elle se veut somme toute classique, n’en demeure pas moins intéressante dans son traitement et la manière dont elle est abordée. Un couple vient de se marier, après plusieurs années passées ensemble, et ils vivent avec difficulté leur première année de mariage. Entre prises de conscience, remises en cause et désillusions, les deux jeunes gens ouvriront les yeux sur la nature réelle de leur relation, mais aussi sur ce qu’ils attendent de l’être (à) aimé(er).
Côté comédiens, ils sont tous au diapason pour des personnages incarnés avec force talent. Tous font preuve d’une grande justesse dans l’intention. La jeune femme que je suis soulignera le charme indéfectible de Simon Baker, fameux mentaliste sous d’autres auspices.
Au delà de la simple comédie romantique, ce film pose la question de « La bonne personne » : qui nous correspond réellement ? avons-nous une âme soeur quelque part ? Y a-t-il une différence entre l’estime qu’on porte à quelqu’un et l’adhésion toute entière à une personne ? A quoi cela tient-il, de quoi cela est-il fait ? Autant d’interrogations suscitées par cette petite comédie qui, sans en avoir l’air, a tout d’une grande !