Blanc comme neige
L’intrigue prend racine dans un décor hivernal bouleversant de beauté. Les frères Larrieu n’ont pas leur pareil pour donner à voir toute la splendeur offerte par la nature. Dans ces paysages alpins au blanc immaculé, à la lumière virginale, les évènements sont parfois bien sombres.
Un prof d’écriture romanesque incarné par Mathieu Amalric déchaîne les foules féminines-on comprend pourquoi, il est sexy en diable. Un soir il rammène une étudiante chez lui, s’amuse avec elle…et le lendemain, ellipse temporelle. Celle qui semble endormie à jamais disparaît., et on ignore tout des circonstances du drame. Sa belle-mère, jouée par Maiwenn met tout en œuvre pour faire la lumière sur cette disparition, en vain. C’est dans ce contexte malheureux qu’elle rencontre de… Entre eux naît une passion immédiate, fulgurante…mais persistante.
Un quatuor amoureux
Dans cette relation, ils ne sont pas que 2, mais 4. Marc vit avec sa sœur, incarnée par une Karin Viard à la fois forte et fragile. Ce duo inquiétant noue une relation très particulière, très fusionnelle. Ils s’aiment, se déchirent… La soeur cherche à attirer la jalousie (et pas seulement) de son frère, ce qui met le spectateur très mal à l’aise; on perçoit toute l’inquiétude que couvre cette relation malsaine.
Puis bien-sûr, il y a toutes les autres, les étudiantes. Cette chair fraiche qui est à genoux devant le grand Professeur, celui qui possède le savoir, l’Etre suprême. En incarnant l’autorité, Marc peut toutes les avoir. S’il n’en abuse pas, il n’y est pas insensible au demeurant. Il y eut Barbara, la disparue, il y aura, différemment, Annie (une Sara Forestier possédée, le feu au c…orps). Parmi toutes ses femmes, il devrait n’en retenir qu’une… mais à quel prix ?
Il est très difficile de parler de ce thriller sans dévoiler quoi que ce soit, mais la fin est aussi surprenante qu’haletante; nul bémol pour ce film en ce qui me concerne (je ne suis pas les autres critiques). L’inquiétude, le malsain et l’incertitude font partie inhérentes d’un thriller. Ce film, on l’aime ou on le rejette. Point d’autre salut.