La merveilleuse mise à mue d’Emilie Simon

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Un titre toute en allitération pour le dernier opus d’Emilie Simon, qui nous avait laissés très émus sur son Chevalier à travers Franky Knight, ode à l’amour disparu; elle avait d’ailleurs signé la bande originale de La délicatesse des frères Foenkinos. Elle revient pour l’album de la Mue, celui qui la révèle à elle-même…et à son public.

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Le feu et les larmes

La mue, ce n’est pas celle de la voix d’Emilie Simon, mais plutôt une lente évolution vers la sérénité. Son précédent album, dédié à son compagnon décédé brusquement, c’était celui du deuil, de l’absence douloureuse et des larmes. Avec ce nouvel opus, la chanteuse à la voix cristalline nous emporte dans des hymnes aussi émouvants qu’entraînants : « Menteur » en est sans doute le meilleur exemple.

En revanche, ses larmes ne semblent pas avoir cessé de couler : le titre éponyme en est la preuve. Sans équivoque ma chanson favorite de tout l’album. « Amoureuse et malheureuse, sans arche et sans Noé » chante la belle Emilie. Ces paroles prennent hélas tout leur sens à l’aune de son histoire personnelle. Néanmoins on sent toute la détermination dans les propos cette jeune artiste, ses chansons, symboles de sa force.

Un style pluriel

La chanteuse nous livre un album aux styles musicaux pluriels, signe de son talent. Elle passe de la pop de « Menteur », à la ballade avec « Paris j’ai pris perpète », reprend avec brio « Wicked Game » de Chris Isaak (également repris par Heather Nova) et nous plonge dans les musiques traditionnelles bretonnes avec « Perdue dans tes bras ». En l’espace d’une dizaine de titres, on voyage d’un style musical à l’autre, pour notre plus grand plaisir.

Outre ses merveilleux textes, ce que l’on retient d’Emilie Simon c’est aussi sa voix, douce mais puissante, délicieusement aiguë.

Qu’il est beau d’écouter la Mue d’Emilie Simon.

Le site officiel d’Emile Simon.

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