Je fais le mort : une comédie bien vivante !

Je fais le mort

Je fais le mort

Une scénario bien ficelé

Cet hiver Jean-Paul Salomé revient avec une comédie des plus rafraîchissante. Pour preuve, l’intrigue prend place dans une nature neigeuse et inquiétante, celle de Megève.

François Damiens incarne Jean (Reno, sic),  un comédien « raté » qui a  eu son heure de gloire le temps d’un César du Meilleur Espoir. Désormais, il est l’égérie de médicaments contre la constipation… Une toute autre voie, donc. Professionnellement désemparé, il accepte de jouer le mort sur les scènes de reconstitution de crimes. Envoyé à Megève pour un triple homicide, il fait la rencontre d’une juge au caractère bien affirmé, jouée par Géraldine Nakache. Il sympathise également avec le lieutenant Lamy en charge de l’enquête-Jean Baptiste Lucien.

De doutes en rebondissements, l’affaire prendra un tournant inédit.

Des personnages aux contours affirmés

Chaque personnage présente une singularité. Du personnage de François Damiens, le comédien égocentrique au grand coeur, en passant par la juge-G.Nakache, une femme distante en apparence qui se cache derrière sa fonction, tous ont une belle épaisseur psychologique. Le lieutenant Lamy incarne un homme altruiste, profondément humain qui saura accueillir Jean-F.Damiens. La gérante de l’hôtel incarnée par Anne le Ny est un personnage haut en couleurs, pour le plus grand plaisir du spectateur.

Mention spéciale à Kévin Azaïs-repéré dans Comme un homme, la vraie belle surprise du film.

L’alliance intelligente du rire&du suspense

Trop en dire reviendrait à révéler les surprises prévues par le scénario. Mais si ce film étonne, c’est d’abord par sa maîtrise des codes du genre. En mêlant suspense et rire, le réalisateur parvient à un résultat épatant. Jamais le thriller ne vire au ridicule. L’atmosphère est inquiétante lorsqu’elle doit l’être, mais la comédie est efficace de par le comique des répliques. Le cinéma peut vite courir à sa perte en ayant cette prétention contradictoire : rire et effrayer. Toutefois, lorsque les codes du genre sont maîtrisés, on aboutit à ce cas de perfection.

Une seule recommandation : courrez voir ce film à l’intelligence rare dans son genre.

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