Ces gazelles là ma fille, elles (m’) ont compris (e) !

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Attention, article (auto)  psychanalytique !

Une comédie générationnelle au pouvoir fédérateur

Les gazelles c’est d’abord un film qui s’adresse à toute une génération de trentenaires désabusées mais sur le mode humoristique. La réalisatrice, Mona Achache et Camille Chamoux avaient à cœur de faire un film ultra réaliste sur les femmes de leur génération et le résultat est réussi : on ne peut que s’identifier (même à 25 ans…)

Marie travaille au Pôle emploi depuis des années et ne voit pas de perspective de carrière, à l’instar de son couple qu’elle décidé de briser sur un coup de tête, alors même que leur appartement était en construction-leur histoire, en décrépitude. Impulsion peut être mais mûrement motivée par une routine assassine.
Ses amies sont à l’image de ce qu’elle reprochait à son couple : lisses et insipides. Le soir de la décision fatidique, elle rejoint sa collègue Sandra (Audrey Fleurot) qui l’accueille a bras ouverts dans une ambiance très festive. Elle deviendra le moteur de Marie sans même savoir qu’elle se cache derrière son jeune fils et s’empêche de tomber amoureuse, par peur de souffrir.

La crainte de l’amour

Si ce film est si émouvant, derrière l’apparente comédie, c’est avant tout parce qu’il nous renvoie à des émotions profondes et une vérité parfois enfouie. La peur d’aimer, celle de souffrir, de s’abandonner toute entière à un homme (et pas seulement lui livrer son corps, ce que ces gazelles font très bien, pour se masquer leur propre solitude).
Quand le film s’arrête on peut se sentir seule si on est une de ces femmes, car on les comprend trop bien; leur vie, c’est la notre. Passée la mélancolie, on l’accepte. Ces femmes ont pris le parti d’en rire. Moi pas encore, un jour peut être. Ce qui est certain c’est que je pensais aller voir une comédie insouciante et qu’au final j’ai eu une profonde révélation sur laquelle je ne peux écrire que de longues semaines après avoir vu le film.

Pour tout cela, merci et longue vie à ces gazelles.

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