Bande de filles : une déception en demie-teinte.

bande de filles

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Ce film est le troisième long métrage de Céline Sciamma. Après Naissance des pieuvres (dans lequel jouait sa compagne, Adèele Haenel) et Tomboy, elle revient au cinéma avec Bande de filles, le premier film sur la communauté féminine noire.

Un scénario mou

Si le film présente des qualités du point de vue du jeu, il pêche en revanche par son scénario. On assiste en effet à une intrigue assez pauvre qui nous laisse penser que le film sert davantage à illustrer la vie de la communauté Black plutôt qu’à nous raconter une histoire à laquelle on puisse prendre part. De même, l’esthétisme fort du film ne doit pas venir supplanter l’intérêt scénaristique. Au fond, ce qu’on reproche à « Bande de filles », c’est le peu de choses qui s’y passe. Si ses protagonistes apparaissent comme de fortes personnalités, on aimerait que ce qui leur arrive soit à la hauteur d’elles. En réalité, elles s’ennuient dans leur vie et le spectateur s’ennuie avec elles. L’ennui n’est jamais bon dans un film.

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Un ensemble trop long, trop plat

Les plans sont très longs, et on se dit qu’elle aurait pu couper la caméra bien plus tôt. Tout est fait pour qu’on soit dans la tête de l’héroïne, Marième alias Vic. Au début du film, cette introspection est intéressante car elle pose bien la psychologie du personnage. Le problème est qu’on attend autre chose de ce film par la suite, ce qui n’arrive jamais. On est dans la tête de Marième, ses choix, ses non-choix sont ceux de la réalisatrice. Le scénario ne relate pas autre chose. Elle est perdue et elle entraîne le spectateur dans sa chute. Au fond, on ne sait pas ce que sera sa vie car elle-même l’ignore. Si la volonté de départ est noble, on se dit que Céline Sciamma n’a pas voulu faire un film de cinéma, mais un documentaire esthétisé. Dommage, il aurait pu être bon s’il n’avait pas eu la prétention de jouer dans la cour du 7ème art…

 

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