Un projet bien mené
Si Babysitting n’innove pas dans le sujet qu’il propose, le film surprend par son traitement. Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, Philippe Lacheau choisit le registre de la comédie, un genre dont il semble parfaitement maîtriser les codes. Le montage est très intéressant, et à ce titre, le film surpasse ses modèles : Projet X et Very Bad Trip.
Le film porte bien son nom, puisqu’il s’agit de babysitting. Le soir de son anniversaire, Franck doit garder le fils de son patron, un célèbre éditeur. Mais rien ne se passe comme prévu, vous l’imaginerez; le fils de son patron est insupportable; ses copains organisent à son insu une sorte de projet X géant… Bref, des situations rocambolesques en cascade pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Un jeu maîtrisé
Les acteurs sont assez prodigieux dans leur art; on y croit en tous cas. Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Alice David, tous sont au diapason avec leurs personnages. Il en va de même pour le couple incarné par Gérard Jugnot et Clotilde Courau, dans le rôle de l’éditeur égocentrique et de la femme prisonnière de sa vie.
On note que Philippe Lacheau s’est appliqué à donner une belle épaisseur psychologique à ses personnages : Tarek Boudali en séducteur invétéré, Alice David, la copine sympa qui se protège des hommes, Julien Arruti en dingue de courses de voitures, débonnaire, Vincent Dessagnat en mec très sympa qui perd ensuite le contrôle. Sans oublier l’un des protagonistes de cette histoire : le petit Rémy, brillamment joué, qui incarne le rôle d’un enfant gâté mais qui manque cruellement de la présence de son père.
Le film fait carton plein en salles (plus de 500 000 entrées la première semaine), car il sait rencontrer son public, d’où qu’il vienne.