80 jours pour faire le Tour du Monde en une soirée

tourdumonde80jours

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Librement adapté du roman éponyme de Jules Verne, le Tour du Monde en 80 jours est avant tout une comédie loufoque qui ne cesse de se renouveler depuis 8 saisons. Mise en scène par Sébastien Azzopardi, la pièce prend une forme des plus surprenantes et surtout des plus savoureuses.

Le tour du monde en 80 jours

Phileas Fogg s’est targué de pouvoir faire le tour du monde en 80 jours lors d’un pari. Accompagné de son fidèle serviteur, Passepartout, il est bien décidé à relever le défi. Traversant terres et mers, ce duo de choc joue les héros pour sauver une belle captive indienne. Héroïque ? Oui. Altruiste ? Non, pas complétement ; sous ses airs de gentleman, l’unique dessein de Phileas Fogg est de relever le challenge. Toutefois, leur périple sera rythmé par les multiples tentatives d’arrestation de Phileas, alors soupçonné de vol.

Bravant les pires dangers de chaque pays (souvent les autochtones eux-mêmes), ce duo ne faiblira jamais. Le flegme anglais de Phileas n’aura d’égal que le patriotisme de Passepartout, sorte de débonnaire sympathique qui détonne par son franc parler.

 

Le tour du monde par le renouvellement

En adaptant un tel classique, Sébastien Azzopardi et Sacha Danino-son fidèle collaborateur, prenaient le risque de ne pas rencontrer leur public. Or, par la fraîcheur de l’adaptation, c’est l’inverse qui s’est produit. De l’aveu de Sébastien Azzopardi, « (..) tout a été déjà raconté. C’est par le dialogue, les rebondissements, que l’on peut rendre intéressante une situation déjà vue cent fois. »

La pièce en est à sa 8ème saison et a pu célébrer sa 2000ème représentation. Si tout le monde s’accorde à dire que cette pièce est fantastique c’est avant tout par sa teneur comique. Si la pièce se déroule en 1872, certaines situations sont en revanche très contemporaines.  … Un succès qui fait l’unanimité, donc.

Le tour du monde par l’ironie

Autre raison du succès, le caractère intemporel des personnages, profondément ancrés dans des stéréotypes. Du douanier immuable, quel que soit le continent-c’est l’administration, que voulez-vous, ils se ressemblent tous, en passant par le matelot homosexuel, tous incarnent des types bien précis. Les anglais en prennent également pour leur grade, avec leur «don’t you ? » à chaque fin de phrase. Certes, tous sont écornés, mais sans cela, il n’y aurait pas de comique.

La force créatrice de chaque comédien est mise à contribution. Véritables caméléons, ils incarnent respectivement au moins trois personnages si ce n’est plus.

Une mention toute particulière à Frédéric Imberty et Erwan Creignou qui livrent de véritables prouesses théâtrales. Ne craignant pas le ridicule, ils semblent transcender leurs limites pour incarner les personnages les plus fantasques… pour notre plus grand bonheur.

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